Chasse, Consommation Et Commercialisation De La Viande De Brousse Dans Le Bassin Du Congo. Analyse Et Perspectives

Abstract

Cette revue de la littérature sur la chasse, la consommation, et la commercialisation de la viande de brousse dans le bassin du Congo, avec un accent particulier sur la République Démocratique du Congo (RDC), a été réalisée dans le but d’avoir une idée sur l’état des connaissances actuelles en vue de définir les orientations pour les études ultérieures dans cette région non encore prospectée en profondeur, et dont la biodiversité se trouve actuellement menacée par des activités anthropiques.

Cette étude présente une vue globale sur la chasse, la commercialisation et la consommation de la viande de brousse dans le bassin du Congo où la chasse est une activité essentielle pour les populations rurales, fournissant non seulement des protéines mais aussi des revenus par la vente de viande. En moyenne, la consommation est estimée à 51 kg par habitant, par an, mais elle varie considérablement entre zones rurales et urbaines. Les recherches montrent que la viabilité de la faune est menacée, avec environ 5 millions de tonnes de viande de chasse prélevées annuellement, conduisant à un déclin significatif des espèces. Le braconnage est un problème majeur, avec près de 1000 gibiers tués chaque jour.  

L’étude a analysé 40 publications scientifiques, révélant que la plupart des recherches se concentrent sur la chasse, les marchés et la consommation, tandis que d’autres aspects comme la destruction de l’habitat, les habitudes alimentaires au niveau locales et urbains, l’aspect genre, les impacts environnementaux ne sont pas beaucoup exploités parmi les 40 articles exploités. Les résultats soulignent l'importance de la viande de brousse pour la sécurité alimentaire tout en mettant en lumière les défis de conservation.

Les résultats de cette étude constituent un aide-mémoire pour les services publics en charge de la gestion de l’environnement dans la gestion de la biodiversité à intérêt socio-économique considérable dans le bassin du Congo, d’une part, et une liste de contrôle aux scientifiques pour des études ultérieures, d’autre part.