Profil Des Troubles De Comportement Alimentaire Des Cancéreux Du Tube Digestif Dans Les Structures Sanitaires De La Ville De Kinshasa

Abstract

Les cancers digestifs désignent les tumeurs malignes qui se développent au niveau du tube digestif, c’est-à-dire l’œsophage, le foie, l’estomac, les voies biliaires, l’intestin grêle, le pancréas, le côlon, le rectum et l’anus. Malgré les progrès tangibles réalisés ces dernières décennies dans le domaine des explorations diagnostiques, sa fréquence reste sous-estimée et la mortalité élevée (Blomainet E.S et al, 2016).

Pour cette étude, nous nous sommes posés la question suivante : quel est le profil de comportement alimentaire des cancéreux du tube digestif dans les structures sanitaires de la ville de Kinshasa ?

L’objectif général de cette recherche est d’étudier le profil de comportement alimentaire des cancéreux du tube digestif dans les structures sanitaires de la ville de Kinshasa.

Notre étude est de nature quantitative transversale à visée analytique qui porte sur les adultes cancéreux du tube digestif  de deux sexes confondus. Elle a porté sur un échantillon de 40 patients cancéreux avant et après chimiothérapie. Les résultats sont présentés sous forme de moyenne ± écart type. Après analyse de la variance, la comparaison des moyennes entre les deux groupes des malades cancéreux  avant et après chimiothérapie est réalisée par le test « t » de Student pour les différents paramètres. Le seuil de signification est fixé à 5%. *p<0,05 différence significative.

Les résultats obtenus montrent une détérioration de l’état nutritionnel des enquêtés après la chimiothérapie. Plusieurs troubles de comportement alimentaire ont été observés avant et après chimiothérapie, notamment : l’anorexie, l’asthénie, le vomissement; la diarrhée, la dysphagie et la dysgueuesie.

Une diminution significative de la consommation des différents aliments après chimiothérapie a été observée. Aussi une diminution  significative de consommation des glucides complexes, des acides gras mono insaturés, de fibres alimentaires et des glucides simples a été retenue. Les apports énergétiques journaliers chez les enquêtés sont aussi statistiquement différents après la chimiothérapie. Les troubles de comportement alimentaire tels que l’anorexie, l’asthénie, le vomissement et la dysgueuesie  influencent significativement la dénutrition chez les patients enquêtés.