Hystérosalpingographie Pour Bilan D’Infertilité Féminine Au Chu Mitsinjo Betanimena Toliara

Abstract

L’infertilité demeure une préoccupation majeure des couples dans la société malgache. Notre étude avait comme objectif de déterminer la place de l’hystérosalpingographie dans la recherche étiologique des infertilités féminines à Toliara. Nous avons réalisé une étude descriptive et analytique de type transversal. Elle a porté sur 115 femmes venues au service d’Imagerie Médicale du CHU Mitsinjo Betanimena Toliara pour une HSG dans le cadre d’un bilan d’infertilité. Nos patientes étaient âgées de 22 à 46 ans avec un âge moyen de 31 ans. Dans 85,20% des cas il s’agissait d’une infertilité secondaire et dans 14,80% des cas d’infertilité primaire. Dans leurs antécédents, 39,13% ont eu au moins un avortement, 23,47% une infection génitale haute et 7,82% une grossesse extra-utérine. A l’HSG, une anomalie a été mise en évidence chez 55,65% des femmes dont 78,12% ont présenté une anomalie tubaire, 7,81% une anomalie utérine et 14,06% une anomalie tubaire et utérine. La lésion tubaire la plus fréquemment décelée était l’obstruction bilatérale (50, 84% des cas). Pour les lésions utérines, les myomes utérins représentaient 42,86% des cas suivis des synéchies 35,72% des cas. Malgré une forte proportion d’antécédents d’avortement et d’infection génitale haute, aucune association statistiquement significative avec l’observation d’anomalie à l’HSG n’est ressortie. Par contre, il existait une association entre un antécédent de GEU et la présence d’anomalie tubaire (p=0,003). L’HSG devrait être indiquée de façon systématique au cours de l’infertilité féminine notamment pour l’exploration de la perméabilité tubaire. Elle tient ainsi une place importante dans le bilan lésionnel pour infertilité féminine